La réquisition du bétail ...
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Autre source d'humiliation et d'offense : le droit du plus fort. Des soldats passent dans un village. Nous voulons cette vache, disent-ils. Impossible, répond le paysan ; d'ailleurs, vous n'avez pas de bon de réquisition régulier. Ah ! bien... Là-dessus, un des soldats dégaine son revolver, abat l'animal, et souvent, excité par l'hilarité de ses camarades, s'exerce au tir sur d'autres bêtes. On charge le tout sur un camion après avoir mis le fermier en joue et tiré en l'air pour effrayer les récalcitrants. Le numéro du camion a été relevé par les paysans, qui le communiquent à l'Administration française à Paris.
Protestation auprès du Feldkommandant. Bon, répondent ses services, nous allons ordonner une enquête. Neuf fois sur dix, il n'y a aucune suite, et s'il y en a une, elle est d'une politesse irritante : Malgré les recherches, il a été impossible de retrouver l'unité à laquelle appartenait le véhicule, ou bien : Le véhicule dont vous avez donné le numéro n'exisre pas. Dès les mois d'août-septembre 1940, on sent naître un état d'esprit adverse chez les Francais; une boule de mécontentement se forme dans chaque gorge. On ne dit rien, mais on n'en pense pas moins.
requisition du betail pendant l'occupation
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Oppression er pillages